Comment la technologie change notre mode de consommation

Source : http://airwolf3d.com
Source : http://airwolf3d.com

L’impression 3D où comment quelques nouvelles technologies ont pu ou pourront changer nos modes de consommation.

Avant, pour acheter votre litre de lait, vous sortiez de chez vous pour aller chez l’épicier du coin. Quelques mètres plus loin, le boucher vous vendait une viande de qualité qu’il avait choisi sur pieds dans le champ après discussion avec l’agriculteur. Le boulanger vous préparait du pain de qualité avec des produits qui certes prennent plus de temps, mais apportent plus de saveurs. Ces commerçants ont perdu de jour en jour des parts de marché en voyant fleurir aux abords de la ville des supermarchés. On y trouve tout ce qui est nécessaire pour combler nos besoins quotidiens. Que ce soit des besoins de première nécessité (beurre, pain, viande, pommes de terre…) mais aussi des besoins vestimentaires, décoratifs…

Ce changement est apparu dans les années 60
avec la reine de la mobilité, la voiture.

La démocratisation de la voiture a permis à chacun d’en acquérir une. Il devenait donc aisé de se déplacer vers le supermarché pour “rassembler” tous ses achats dans un seul lieu sans difficulté de parking, d’acheminement des achats dans le coffre…

Fini de se déplacer dans les rues en trainant un “caddie” et de perdre son temps de commerce en commerce. Tout ou à peu près tout se trouvent dans ce temple de la consommation. Aux États-Unis, le concept de Mall se développe pour devenir une vraie attraction en soi.

Mais ce moyen de déplacement devenant plus onéreux, on observe que le consommateur s’est retourné vers le commerce de proximité qui entre temps était “mort” face aux grandes surfaces. Et certains Mall deviennent des cimetières, car ils deviennent obsolètes. Les grandes enseignes ont redéveloppé des commerces de proximité.

Mais tout ceci semble déjà devenir bien fragile par l’avènement de l’internet et du commerce en ligne. Le consommateur ne s’y rend plus, car il peut trouver sur la toile bons nombre de produits. Ou pire, ils se rendent dans les commerces pour voir en “réel” le produit et ensuite l’acheter sur internet.

Certaines enseignes proposent un commerce en ligne parallèle avec la possibilité de retirer le produit dans leurs magasins (Mediamarkt). D’autres vous proposent un service en ligne de commande et le retrait via un drive-in au même prix que si vous alliez dans le magasin (Wink). Les coûts baissent, mais la marge augmente, car le prix ne baisse pas. À voir si cela prendra.
D’autres livrent chez le client afin qu’il ne doive plus se déplacer. Amazon, pour réduire au maximum ce qui le sépare de son client propose la livraison via un drone (Prime Air). Cela pour réduire au maximum le prix et faciliter la livraison.

Soit, aujourd’hui, les commerces ne savent plus comment encourager le consommateur à acheter chez eux en facilitant l’acte d’achat.

De plus, cette volonté de vendre toujours moins cher en créant des centrales d’achat pour les grandes surfaces ou en cherchant sur le Net le meilleur prix, le consommateur perd de plus en plus la valeur du produit ou du service qu’il achète. La valeur sensorielle d’un produit a dérivé vers une valeur monétaire. Le contact physique (odeur, son, touché, vision) avec le produit est avec le temps rompu. On achète sur catalogue — avant papier, maintenant online —, on commande en ligne, on se fait livrer à la maison ou sur son lieu de travail. Finalement, on achète des “facts & figures” d’un produit/service sans plus avoir un contact. Même la relation avec le vendeur/conseiller est inexistante. On prend conseil en lisant les remarques d’autres acheteurs.

Mais la réelle révolution dans le commerce de détail
sera peut-être l’invention de l’imprimante 3D.

Plus besoin de se déplacer vers votre supermarché favori, ou chez votre épicier “survivant” de quartier pour acheter une quelconque denrée. Inutile de se rendre chez l’opticien pour acheter la dernière monture de lunettes à la mode. Tout pourra via cette technologie qui semble révolutionnaire être instantanément présent dans votre habitat. Vous allez pouvoir télécharger le produit en réalité.
Les succulentes boulettes proposées par votre constructeur de mobilier suédois préféré ne seront plus suffisantes pour vous attirer dans le dédale mis en place pour consommer plus.
Plus besoin de faire appel à de la main-d’oeuvre asiatique à bas prix pour produire tout ce que nous Européens ou Américains voulons consommer. Le transport par bateaux sera réduit considérablement. Ce qui pourra aider le monde à contribuer à la diminution de l’empreinte écologique par l’émission de CO2. Toute l’industrie de la logistique sera quasi à l’arrêt.

Mais cela pourrait également changer notre position face à l’automobile qui fût la porte ouverte à la consommation de masse. S’il n’est plus nécessaire de se déplacer pour acheter un produit, alors ce moyen de déplacement deviendra peut-être également obsolète. Le tout pour favoriser des moyens de transport en commun plus développer.

Quid de la valeur réelle du produit qu’un artisan, un créateur pourront mettre apporter. Notre monde deviendra-t-il standardisé à l’extrême pour satisfaire à une consommation de masse, dont la valeur monétaire et ce que diront de vrais ou faux consommateurs ? Allons-nous perdre la notion première de notre humanité qui est la capacité d’avoir des émotions ?

Qui sait, demain vous pourrez rêver d’une barre chocolatée pour qu’elle apparaisse dans votre main … mais cela n’est peut-être pas pour tout de suite !

facebooktwittergoogle_plusredditpinterestlinkedinmailby feather

Open to the world

Source : http://www.iosworld.it
Source : http://www.iosworld.it

Durant ma jeunesse, je me souviens qu’il y avait dans le couloir de la maison un petit panneau qui disait ceci : “Pour vivre heureux, vivons cachés”.

Aujourd’hui, travaillant dans le secteur de la communication, je me rends compte de la portée de ce message qui est toujours resté dans un recoin de mon cerveau.

Le message était simple et pourtant, lorsque je regarde la vitesse à laquelle les outils de communications se sont développés, je reste toujours béa devant le phénomène inverse.

On veut en dire de plus en plus sur ce qui nous sommes, sur ce que nous faisons et sur ce que nous aimons.

Ce partage voulu ou non de notre vie avec les personnes qui nous entourent ou pas est devenu de nos jours une certaine normalité. Les réseaux sociaux sont pour beaucoup dans ce déballage de nos vies avec ses joies, ses tracas, ses catastrophes, ses décès, ses naissances, ses croyances, ses appartenances politiques, … Certains moins touchés par cette tendance préfèrent ne pas utiliser ces moyens d’expression.

D’autres espèrent trouver une forme de reconnaissance auprès de leurs pairs. Ils partagent les moindres moments intimes de leur vie quitte à devenir impudiques.

Mais c’est peut-être là que se trouve le point de basculement. Quelle pudeur avons-nous encore vis-à-vis du monde qui nous entoure. Quel respect portons-nous encore à autrui ou à soi-même ? Quelle valeur donnons-nous encore à notre vie ou celle des autres.

La presse n’hésite plus à montrer des images choquantes aux journaux télévisés. Est-ce dans un but de capter de l’audience ? Si oui, doit-on diffuserPourquoi montrer des images de prisonniers décapités ? Certaines chaînes françaises ont fait le choix de ne pas montrer ce genre d’atrocités.

Pourquoi montrer sur la toile des gens qui se “cassent la g…” ? Des accidents en tout genre, avec des blessés ou non. Pour pouvoir se moquer de personnes que l’ont ne connait pas. Cet écran qui permet de tout voir permet également de ne pas être touché dans son for intérieur. Quelle serait votre réaction si une vidéo d’un de vos amis qui se fait vraiment mal était diffusée ? Seriez-vous d’accord qu’une vidéo d’une personne de votre entourage proche qui serait malmenée soit diffusée ?

Source : http://www.trendir.com
Source : http://www.trendir.com

De nos jours des cours sont donnés dans les écoles pour faire prendre conscience auprès des jeunes du danger que peuvent représenter les réseaux sociaux. Les employeurs “googelisent” pour scanner la vie en ligne des personnes qui se présentent à un poste chez eux. Vous pourriez dire que cela n’est pas correct, n’est pas loyal, mais à partir du moment ou ladite personne publie publiquement, pourquoi ne pas regarder ce qui est posté.

Tout comme pour les réseaux sociaux, on pourrait voir aussi une émergence d’une ouverture vers le monde dans l’architecture. Bon nombre de nouvelles maisons sont ouvertes vers l’extérieur, avec de grandes baies vitrées. Ce phénomène a doucement démarré lorsque les vérandas sont apparues. La technologie du verre permet aujourd’hui de faire des surfaces de plus en plus grandes sans joints ni cadres. On ne craint plus de montrer son endroit de vie aux personnes qui passent dans la rue. Est-ce par une érosion de notre pudeur ou pour montrer au passant le bel intérieur que nous avons.

Le paraître prendrait-il le pas sur l’être ?

Les magasins et lieux publics suivent cette même tendance.
Les Apple Stores sont des cubes soit totalement en verre ou avec un côté totalement ouvert vers la rue. Fini les boutiques avec une vitrine masquant les produits à l’intérieur. Les showrooms dans le secteur automobile sont quasiment dans la rue. On recrée un “village” dans le magasin afin que le visiteur ait l’impression de déambuler dans une ville.

La pyramide du Louvre est totalement vitrée afin d’apporter la lumière dans les entrailles du musée. Musées qui étaient auparavant reclus derrière une façade massive comme pour protéger les oeuvres inestimables qui sont à l’intérieur. Le Louvre à Lens est ouvert sur le parc qui l’entoure.

Même dans les restaurants “tendance”, le chef et son équipe cuisinent au milieu des clients. Ceci afin de démontrer aux visiteurs sa capacité de gérer une cuisine sans hurler, de donner à voir la propreté des lieux qui souvent sont masqués et peuvent donc être sujets à suspicion. Ce qui est montré est forcément véritable. Je me souviens à l’époque des réflexions du genre “si on l’écrit dans le journal, ça ne peut qu’être vrai”. Une critique de plus en plus approfondie a pu démontrer que cela n’est pas toujours fondé.

Mais jusqu’où laisserons-nous pénétrer autrui dans notre vie ?
Notre société occidentale qui est tellement attachée à sa notion de vie privée donne-t-elle les outils pour la briser.

Jusqu’où serons-nous prêts à ouvrir notre intérieur ?

Telle est la question !

facebooktwittergoogle_plusredditpinterestlinkedinmailby feather

NO DISCOUNT !

Gestion-du-changement_quelle_methode
Jamais nous n’avons été aussi puissants ! Jamais nous n’avons été aussi passifs !
Autour de nous le monde s’écroule. Nous regardons faire, les bras ballants. Ou nous réajustons nos œillères, c’est selon. Nous consommons. Nous sommes dans la grande salle de restaurant du Titanic. Nous savons que nous avons heurté l’iceberg. Nous sentons gîter le colosse. Mais nous avons choisi de faire comme si de rien était, et nous espérons encore pouvoir goûter au dessert, avant la fin.
Nous ressemblons au personnage de cette vieille pub pour le Boursin, à jouir avec désinvolture d’un fromage alors que tout les reste s’effondre. Oh, bien sur, il y en a bien quelques uns qui beuglent, qui prennent le pavé et le porte-voix pour se faire entendre. Il y en a d’autres qui se réunissent et qui pensent. Il y a ceux qui espèrent encore qu’un vote pourra faire changer les choses, ceux qui pensent qu’il faut se barrer au plus vite, ceux qui s’indignent, ceux qui se révoltent, ceux qui tentent de fomenter une révolution, ceux qui espèrent le retour d’un messie, d’une autorité forte, mais l’immense majorité regarde défiler le paysage résigné à n’être rien ni personne et à n’avoir aucun pouvoir d’aucune sorte sur ce monde qui nous dépasse et qui est aux mains d’autrui.
Même la théorie du complot des grandes multinationales, du Bilderberg Group, de la Ploutocratie, encouragerait n’importe qui à la passivité. Qui sommes nous pour rivaliser avec de telles puissances ?
Non, Repasse moi plutôt le beurre et mets la télévision un peu plus fort. Farcissons-nous la panse et le cerveau avec ce qui nous plait, ce qui nous « ressemble ». A chacun son mix : Masterchef et pizza ? Arté et salade bio ? Les Experts et Burgers ? MadMen et Sushis ? Oublions le reste. Nous n’y pouvons rien. Ce n’est pas de notre faute. Que le dernier éteigne la lumière, s’il vous plait.
Stop. Reprenons-nous. Il me semble qu’il y a une voie. Une voie qui n’est ni complexe ni révolutionnaire et qui est à la portée de tout un chacun.
Et si, en fin de compte, sauver le monde était simple ? Ne serions-nous pas tentés d’essayer ? Si, au lieu de polariser notre attention sur l’héroïsme surnaturel, commun à tout ceux qui sauvent le quartier, le pays, la terre ou l’univers à toute heure du jour ou de la nuit sur nos chaines thématiques à grand spectacle, pour nous résigner, une fois encore, à n’être ni fort, ni beau, ni puissant, nous nous rendions compte que nous sommes tous assis sur la solution et que tout est organisé pour que nous passions complètement à coté ! Si au lieu de vous dire qu’il faudra sortir, prendre les armes, renverser l’ordre établi à renforts de sittings, de mégaphones et de cocktails Molotovs, je vous apprends que vous pouvez commencer votre propre révolution, sans même troubler votre agenda. Si, pour bâtir un monde meilleur, au lieu de vous contraindre à penser à un la mort de la société de consommation pour un monde post-baba-cool fait de potagers bios personnels, de vêtements en laine brute et en lin mal dégrossi, de toilettes à copeaux de bois et de fromages faits maison, je vous affirme qu’il y a un avenir au capitalisme, à l’économie mondiale et à la production de biens et de services. Ne serait-il pas tentant, finalement, de changer le cours des choses ? Réfléchissez… et si c’était aussi simple que de choisir lemieux plutôt que le moins. Juste ça.
Attention, j’ai dit « simple », je n’ai pas dit « facile ». Car pour y parvenir nous allons devoir lutter contre un ennemi bien plus résistant et corrupteur que le Grand Capital ou le Nouvel Ordre Mondial ; il va s’agir de changer quelques unes de nos petites habitudes (les grandes sont plus faciles à changer que les petites) et surtout de commencer à être honnête et cohérents avec nous-même. Il va falloir s’en prendre à l’ennemi intérieur, celui-là même avec lequel nous essayons tant bien que mal de faire la paix en nous livrant à de tortueux compromis quotidiens. En fin de compte, cela vous sera aussi difficile que… d’arrêter de fumer ! Tous les fumeurs (et ex-fumeurs-bravo) du monde comprendront instantanément de quoi je parle. C’est simple mais cela demande une certaine volonté, comme à chaque fois qu’il s’agit de se débarrasser d’une assuétude, d’une addiction.
Car c’est bien de cela dont il s’agit. Nous souffrons tous, dans notre « Modèle Occidental » à des degrés divers, d’une Addiction problématique ; le « Bargaining » ou le « Bonaffairisme ». Il ne s’agit pas ici de la notion littérale de « Marchandage » dans le sens « négociation » mais plutôt dans la conviction permanente qu’il faut à tout prix (sans mauvais jeu de mots) / qu’il est capital (tiens, encore) d’acheter toute chose à un niveau de prix inférieur à sa valeur réelle pour sortir gagnant de la transaction. Et le corolaire inverse immédiat de cette règle personnelle est qu’il faut vendre toute chose à un niveau de prix supérieur à sa valeur réelle pour sortir gagnant de la transaction.
Mais pour qu’une addiction devienne problématique, il faut évidemment que son objet soit disponible et bien distribué. Et c’est la que la puissance de l’homme, du progrès, de la civilisation et des technologies entrent en jeu. Nous avons aujourd’hui mis à notre propre disposition des moyens phénoménaux. Nous pouvons faire des choses incroyables qui auraient paru totalement impossible à la totalité de nos ancêtres, même à nos proches grands-parents ! Nous pouvons faire des Miracles ! Mais le voulons-nous ?
Comme le disait il y à longtemps une amie laotienne empreinte d’une infinie sagesse « En fin de compte l’univers est une immense machine destinée à exaucer les souhaits. Le plus difficile, c’est savoir quoi souhaiter ».
La première prise conscience, fondamentale, cruelle et probablement indigeste pour la plupart d’entre nous est la suivante ; ce monde est exactement et seulement ce que nous Voulons ! Il répond tout simplement à nos Désirs et s’organise pour nous fournir ce que nous lui demandons. Mais pour nous satisfaire, il met en œuvre des moyens que nous n’avons pas souhaité et produit de nombreux effets au mieux néfastes au pire carrément pervers. Nos désirs portent sur les résultats, pas sur les moyens ! Nous nous en déresponsabilisons. Or ces moyens aujourd’hui sont colossaux. Les conséquences de leur mise en œuvre peuvent donc être immenses.
Oui, les supermarchés vous offrent des ananas et des bananes parce que vous en voulez, parce que vous voulez en manger. Et elle vous les offrent à des prix dérisoires, parce que nous avons une addiction au « Bargaining » et parce qu’elles redoutent que leur concurrent d’en face soit le premier à baisser ses prix pour mieux vous attirer à elle avec les autres bargain-junkie. Bien entendu, vous n’avez jamais souhaité pour autant promouvoir la déforestation, une agriculture intensive, l’utilisation de pesticides dangereux pour la biodiversité, l’exploitation (voir l’esclavage) des travailleurs locaux, l’accélération des transports lourds avec leur empreinte carbone, les poids lourds sur nos routes embouteillées, les stratégies d’achat déshumanisées des groupes de Grande Distribution ainsi que leurs politiques salariales et managériales particulièrement dures. Non, vous avez juste souhaité un kilo de bananes (pas trop cher), parce que votre petit, comme les miens, adorent en manger.
Dans la plupart des histoires qui font intervenir un être surnaturel qui exauce les souhaits, l’heureux bénéficiaire des faveurs se prend souvent les pieds dans les conséquences imprévues liées à une mauvaise (ou incomplète) formulation de ses vœux. Cette métaphore est parfaitement d’application ici. Nous avons souhaité le confort de la consommation SANS jamais avoir désiré les autres conséquences des moyens mis en œuvre par le Génie pour nous les fournir.
Un exemple parmi tant d’autres ? regardez cette courte présentation sur les « secrets du marketing alimentaire » qui vous confrontera à l’Arme Secrétè qui permet de faire passer presque inaperçue l’agriculture intensive avec ce qu’elle compte comme problèmes sanitaires à grande échelle et comme cruauté vis à vis de la gent animale. La conclusion est sans appel.
Mais le système pourrait devenir vertueux si nous ne souffrions pas de ce désir furieux de faire de « Bonnes Affaires ». A l’heure actuelle, le « bargain addicton » existe comme pathologie et définit le comportement obsessionnel d’achat ou le degré de remise est considéré comme plus important que la nature de l’objet ou son réel besoin. Ses victimes sont des acheteurs compulsifs et maniaques qui ressortent des magasins les bras chargés de choses achetées « pas cher », tombent généralement dans le surendettement et peuvent demander un suivi psychologique adapté.
Il serait caricatural de voir en chacun d’entre nous ce personnage compulsif et j’insiste ici sur le sens large que je donne à l’addiction du Bargaining. Cependant, à y réfléchir, sur un modèle collectif, ne sommes nous pas justement face à un problème qui tient du surendettement ? Pour produire tout ce que nous demandons, toutes ces déclinaisons infinies de réponses à nos moindres fantasmes, à des tarifs qui nous laissent majoritairement l’impression de les payer moins cher que leur valeur réelle, le « système » n’est il pas en train d’emprunter et de nous préparer une dette colossale ? Une dette financière, certes, mais également sociale ? économique ? politique ? écologique ? Nous vivons à crédit sur les réserves de notre terre et celles de nos enfants. Nous sommes donc, nous aussi, à une échelle collective, de graves surendettés !
J’essaierai, plus tard, de comprendre le pourquoi de cette « bargain addiction » et je reviendrai souvent à charge pour démontrer à coups d’exemples et de réflexion en quoi l’association du « bargaining » d’une part et d’un marché voué a servir les moindres désirs de ses consommateurs d’autre part crée un cocktail délétère qui nous ronge depuis la fin de la seconde guerre mondiale et nous conduit droit à la catastrophe.
Je voudrais ici conclure cette introduction à « NO DISCOUNT » par un message d’espoir. Je crois que le changement ne passe pas par l’abandon de la consommation. Nous aimons consommer. Nous avons produit ce monde économique et marchand de notre propre volonté. Le commerce nous garantit la paix (je développerai également ce point), l’innovation et le progrès. Le changement passera par une consommation responsable et volontairement orientée. Une consommation ou nos souhaits vont porter autant sur le « Quoi » que sur le « Comment » et notre responsabilité pèsera lourd dans le choix des moyens que le système mettra en œuvre pour produire, efficacement, éthiquement, écologiquement et humainement, les biens et les services que nous consommerons demain.
Vicent Engel, écrivain et chroniqueur, disait lui-même ce vendredi 13 juin sur la Première, (à partir de 1409′) je cite : « cette obscénité qui est constamment présente qui fait que les gens exercent de moins en moins de responsabilités, alors qu’ils veulent de plus en plus de spectacles et de biens en payant de moins en moins cher. La responsabilité de ce qui se passe chez Delhaize (fermeture de 14 supermarchés) n’est pas seulement à rechercher au sein du management de l’entreprise mais bien chez tout le monde, chez vous, chez moi ! Ce sont les gens qui veulent en avoir toujours plus pour moins cher, avoir un grand nombre de produits sans en avoir la responsabilité. La responsabilité c’est aussi de payer les choses un certain prix pour une certaine qualité ! J’ai entendu ce matin une publicité d’une chaine que je ne nommerai pas qui annonçait du poulet à 3€ le kilo. Ce n’est pas possible, du poulet à 3€.  » Ce faisant, il me donne un signal de plus qu’il y a, en nous, un espoir et, parmi nous, de plus en plus de personnes prêtes à le porter.
Je commence donc aujourd’hui à partager avec vous ces réflexions, comme je le fais quotidiennement dans mes formations en relation commerciale et en management . Comme vendeur, entrepreneur, dirigeant d’entreprise, je vous propose, comme première posture, le refus systématique de toute politique de Discount qui vous obligerait à mettre à mal votre qualité, le bien être des personnes (et des animaux) qui entrent dans votre chaine de valeur et la fierté que vous avez de vous même. En tant que consommateur, je vous propose d’essayer autant que possible de vous refuser à vous même de plonger tête baissée sur la « bonne affaire » ou à la réclamer à corps et à cris et vous mettre à vous interroger sur les origines, les processus et les moyens de production des biens et des services que vous consommez au quotidien pour privilégier des achats Responsables et des entreprises Éthiques, Morales et investissant dans l’Avenir.
C’est simplement ça, « NO DISCOUNT », simple, oui, mais pas facile, tant nous sommes encore de grands enfants naïfs, convaincus que le père Noël existe et que nous pourrions toujours obtenir tout pour rien.
facebooktwittergoogle_plusredditpinterestlinkedinmailby feather

Le paradoxe du choix

Il est intéressant de mettre en parallèle   La conférence Ted de Barry Schwartz sur le paradoxe du choix (au plus le choix est large, au plus les insatisfactions sont grandes) avec les fondements du « Marketing Créatique »:

  1.  Toute utilisation d’un produit ou d’un service fait naître des insatisfactions qui vont tendre à en réduire l’usage;
  2. Toute insatisfaction à laquelle il n’est pas trouvé de réponse conduit à un sentiment de manque se transformant progressivement en besoin (et notamment en besoin de changement);
  3. Tout changement de comportement, toute modification des habitudes est la réponse du consommateur qui rencontre une offre réduisant ou faisant disparaître ses insatisfactions;
  4. Il est très facile d’exprimer des insatisfactions à propos de produits ou services que l’on connaît et utilise. Il est très difficile d’exprimer ses attentes et ses souhaits à propos de produits et services que l’on ne connaît pas.
  5. Plus les insatisfactions sont nombreuses et intenses, plus la valeur des réponses apportées est élevée, et plus les opportunités de création de nouveaux produits ou services sont grandes.
  6. Ce n’est pas aux consommateurs de trouver les solutions aux problèmes d’évolution ou de création de produits et de services. C’est à l’entreprise de comprendre ces problèmes et de proposer les solutions pour les résoudre.
  7. L’homme est un éternel insatisfait. Ses insatisfactions sont une source permanente de progrès et d’évolution.
facebooktwittergoogle_plusredditpinterestlinkedinmailby feather

Rekindle Your Business!

Conseiller, Former et Accompagner pour cultiver le Sens et les Valeurs

Convictions:

Permettre aux entreprises de trouver du Sens, pratiquer des valeurs fortes, atteindre une profitabilité responsable et changer le monde

Méthode:

Faire prendre conscience à l’entreprise de son Identité et l’accompagner dans sa mise en cohérence avec ses valeurs profondes

Métiers:

Conjuguer Conseil, Communication et Formation pour trouver votre Sens et le décliner jusqu’à l’atteinte d’une profitabilité responsable.

facebooktwittergoogle_plusredditpinterestlinkedinmailby feather